Le manque d’éducation sur l’usage du numérique et ses risques ne sont pas moindres. Les effets négatifs du « tout numérique » sont bien réels sur la santé, sur le sommeil, l’attention et l’apprentissage. On constate notamment une incidence plus élevée de l’obésité et de la dépression chez certains sujets. Quant à l’impact écologique, il est équivalent au transport aérien, augmentation de 5% par an, celui-ci pourrait solliciter 20% de l'électricité mondiale en 2025.
En 2025, chacun d’entre nous ou presque, générera 5000 interactions digitales par jour.
Illustration énergétique : le clip de Gnagnam Style, visionné en ligne environ 1,7 milliard de fois par an : cela équivaut à 297GWh de consommation électrique, soit la consommation annuelle d’une ville comme Quimper ou Troyes !
Quelques exemples de la conso énergétique du numérique : 😉
- Regarder une vidéo en utilisant le signal Wifi, amène à consommer 23 fois moins d’énergie qu’en passant par la 4G
- Eteindre sa box en quittant son domicile, car elle consomme autant d’électricité qu’un grand réfrigérateur
- Visionner un film basse définition plutôt que haute, ce qui divise de 4 à 10 la consommation d’énergie. Si 70millions d’internautes abaissaient la qualité de diffusion des vidéos qu’ils regardent, 3,5 millions de tonnes de CO² ne seraient pas relâchés, chaque mois, dans l’atmosphère, soit l’équivalent de 6% de la production de charbon des Etats-Unis !
- Un courriel génèrerait au minimum 0,5 grammes, voire 20 grammes de carbone si une pièce jointe est attachée. C’est l’équivalent d’une ampoule allumée pendant une heure.
Chacun peut influer à son niveau 😉
Dans un rapport intitulé « Children and Adolescents and Digital Media », publié en 2016 par l’American Academy of Pediatrics, des chercheurs examinent la documentation relative aux opportunités et aux risques de ce « tout numérique ». Dès lors, les chercheurs indiquent que pour promouvoir la santé et le bien-être chez les enfants et les adolescents, il est important de privilégier l’activité physique, une alimentation saine, une bonne hygiène du sommeil, et un environnement social stimulant. Il semble essentiel de prêter attention au temps passé par les enfants sur les médias numériques, mais aussi comment, quand et où ils les utilisent. Une protection contre la lumière bleue des écrans, essentielle en fin de journée afin de produire le maximum de mélatonine, hormone du sommeil réparateur. La nuit, elle lance la réparation du corps en général et du cerveau en particulier.
"Selon vision Concil, 6 adultes Américains sur 10 souffrent de symptômes de fatigue oculaire numérique : fatigue oculaire, vision floue, yeux secs, maux de tête, tensions et douleurs au niveau du cou et des épaules."
“Il est facile de comprendre que le numérique influe sur la nature et notre propre nature.”
Chiffres clés :
- 90% des 12-17 ans déclarent posséder un téléphone mobile. L’écart est cependant sensible entre les 12-14 ans (81% d’équipement) et les 15-17 ans (99%) (Source : Baromètre du numérique, 2019, ARCEP)
- Selon une enquête Ipsos (Junior’s connect 2017), les 13-19 ans passaient en moyenne 15 h 11 par semaine sur Internet en 2017. Les plus jeunes sont également concernés puisque les 7-12 ans passent en moyenne 6h10 sur le Web par semaine et les 1-6 ans 4h37.
- Selon l’enquête Ipsos (Junior Connect’ 2018), sur leur smartphone, les 7-12 ans plébiscitent les applications de jeux ; les 13-19 ans diversifient fortement les usages : réseaux sociaux et messageries, musique, vidéos… Parmi les plateformes, Youtube se maintient au premier rang, désormais suivi de Snapchat qui poursuit une progression, y compris auprès des 7-12 ans.
- 8 français sur 10 sont conscients de ne pas maîtriser leurs usages d’écrans sans pour autant être en mesure de les changer (Source : Baromètre MILDECA/Harris Interactive 2021)
- 24% des français déclarent consommer davantage de confiseries, sodas et snacks pendant leurs activités numériques (Source : Baromètre MILDECA/Harris Interactive 2021)
- A 15 ans, 5% des garçons et 15% des filles ont un usage problématique des réseaux sociaux (Source : Résultats de l’enquête internationale Health behaviour in school-aged children (HBSC) et EnCLASS France, OFDT, 2018)
Quelques astuces !! 😊
- limiter notre consommation quotidienne
- privilégier l’activité physique, une alimentation saine, une bonne hygiène du sommeil, et un environnement social stimulant
- remplacer les écrans au moment du couché par d’autres plaisirs : lecture, échanges, méditations, jeux de société… 😉
Source principale : l’enfer numérique : voyage au bout d’un like - Guillaume PITRON - L.L.L.
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